J’ai deux branches comtoises dans mon ascendance, les SAVEREUX, présents à Rougemont (25) de 1720 à 1900, dont le patriarche venait de Péronne dans la Somme (80), et ne présente donc pas un intérêt majeur pour le pays comtois.

 

L’autre branche comtoise, MICHEL-LEVY  vient du petit village de Chaux-du-Dombief dans le Haut-Jura, proche du pays des lacs et des magnifiques cascades du Hérisson. Sa présence y  est certifiée depuis 1650 environ, mais je travaille encore à découvrir quelques générations.

 

Ce patronyme, composé de deux noms, chacun extrêmement répandu, est cependant très rare dans cette forme composée puisqu’il n’y a à ma connaissance que huit porteurs mâles vivants au monde (dont six ne sont plus « raisonnablement » en âge de pouponner).

A l’origine, le nom est MICHEL, qui devient MICHEL dit NOËL, MICHEL-NOËL, puis MICHEL-NOËL dit LEVY - avec des variantes farfelues MICHEL-NOËL de LEVIT ou MICHEL de l’ESVI - et enfin MICHEL-LEVY, dernière transformation stabilisée avant la Révolution. LEVY est donc un sobriquet, dont l’origine n’a pas encore été trouvée, il pourrait venir  de « la vy » mot patois pour « la voie, le chemin », mais sans certitude. Toujours est-il que tous les ancêtres de Chaux-du-Dombief ont un acte de baptême catholique.

 

Une autre famille MICHEL-LEVY existe, de confession israélite, venant de Strasbourg. Très curieusement, à l’inverse de notre famille, son nom était à l’origine « LEVY », et un de ses membres, brillant médecin inspecteur général de Napoléon III, prénommé Michel a souhaité transformer le patronyme en MICHEL-LEVY. Cette famille ne possède plus de descendant masculin, mais a donné à la France de très brillants représentants sur quatre générations : le médecin précité, également Président de l’Académie de Médecine en 1857, a laissé son nom à un hôpital de Marseille, son fils Auguste a occupé la chaire de CUVIER au Collège de France, son petit-fils Albert était professeur à la Sorbonne, et membre de l’Institut, Roger, l’arrière petit-fils a été torturé et assassiné par la Gestapo à Besançon pour faits de résistance.

 

J’étudie actuellement les archives de la Chartreuse de Bonlieu dont dépendait Chaux-du-Dombief et celles du « tabellion » Charles MICHEL-NOËL résidant à Chaux-du-Dombief au début du XVIIème siècle, toutes deux aussi indéchiffrables... J’espère ainsi repousser les limites  et découvrir encore quelques générations.